L'ouvrage richement illustré, qui retrace l’Histoire de la Fédération Française d'Athlétisme.
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Week-end sur la côte
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19 Septembre 2011 - Denis
Non, pas là-haut, c’est un autre sommet, bien plus singulier. Il est plus accessible .
C’est ici, à Montauban ou presque, limite limitrophe, juste après la pancarte, ça monte et tu t’y attends moins.
Pour toi qui aimes souffrir, c’est pas la peine de passer par quatre chemins.
C’est après le Ramiérou, tu trottines d’abord en direction des Farguettes, tu passes le pont au-dessus de la rocade, et, au premier croisement, tu prends à gauche. Tu chauffes, t’es tout près, tu brûles presque ; à main droite t’es au pied de la côte !
Là, tu peux t’arrêter pour enlever une couche si t’en as plusieurs sur le dos.
Et si tu lèves la tête, que t’as l’air d’un coureur, tu ne vois pas le sommet.
Ecoute, vas-y seul la première fois, en reconnaissance, tu me seras reconnaissant. Je me souviens, j’y suis d’abord allé avec les copains, les coquins, sur ce chemin. Ils m’ont bizuté. Ils m’ont entraîné jusqu’en haut.
Tu souffles, tu souffres, ça brûle, tu ne respires plus, tu souffles de plus en plus vite, tu souffres de plus en plus haut, et, tout en haut, après avoir allongé la foulée sur le plateau, t’aperçois un stop, t’es arrivé au sommet. Alors tu te dis que tu vas reprendre ton souffle, pas celui qui brûle, le tien qui revient, tu souris profondément, tu te dis ouf, t’es content, tu arrives, tu vas pouvoir t’arrêter.
Mais alors arrête de rêver, bizut, au stop, les autres prennent la grand-route à droite.
Tu verras, c’est une descente indécente de dangers entre les autos qui prennent leur élan pour aller jusqu’en haut et celles qui se laissent aller vers Montauban. T’as tellement peur que tu cours plus vite que les dingos en auto dans la pente. D’ailleurs tu ne verras pas, t’iras pas, crois-moi, zut, on ne bizute plus, on a mis une croix sur l’inconscience.
On ne fait plus le tour complet, on reste sur la petite route, c’est elle la côte de Tigne, on fait des allers-retours et ça permet de croiser les autres quand on y va entre G.I., tu peux les voir souffrir.
Oui, dans la côte de Tigne, tu te sors les tripes.
Alors n’y vas pas sur le coup de 13h30 les samedis, après le midi sinon après la digestion vas-y, ne remets pas sous prétexte qu’il est trop tard et que tu as mal dormi, vas-y, tu pourras t’offrir de quoi bien souffrir.
Fabien.
Les photos sont dans la médiathèque
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